Les défis les plus marquants ne sont pas toujours ceux que l’on planifie avec soin. Parfois, ils nous tombent dessus presque par surprise, nous invitant à tester nos limites. Le GRC Trail de 100 km a été cette aventure pour moi. Une expérience où le dépassement de soi a été le maître-mot.
Un départ sur des chapeaux de roue
La veille de la course, la nuit fut agitée. Le stress m’a privée de sommeil, et au matin, impossible d’avaler quoi que ce soit. Pourtant, à 6h, je me suis élancée, portée par l’adrénaline et les encouragements. La météo ? Idéale pour moi : frais et nuageux, sans excès de soleil.
Le début de course a filé comme un rêve. En suivant un groupe à bon rythme, j’ai avalé mon premier 50 km en 8h45, battant mon record personnel. Les kilomètres défilaient entre discussions avec d’autres coureurs et moments de solitude concentrée. Mais tout trail est un combat, et les premiers signes de difficulté ne tardent jamais à arriver.
La nuit : entre défi mental et pluie battante
Après la première moitié de la course, le paysage s’est transformé. Non seulement la nuit a apporté son lot de défis – fatigue, isolement – mais la météo a décidé de se mêler à l’aventure. Une pluie battante a transformé les sentiers en torrents de boue glissante. Courir est devenu presque impossible. Mes chaussures s’enfonçaient, et chaque pas demandait un effort décuplé.
Au 73e kilomètre, un compagnon de route, avec qui j’avais partagé plusieurs kilomètres et de belles discussions, a dû abandonner, victime de problèmes gastriques. C’est toujours dur de voir un camarade quitter la course, mais j’ai continué, portée par l’objectif de finir coûte que coûte.
Un moment de répit et un second souffle
Entre le 65e et le 80e kilomètre, j’ai retrouvé des connaissances. Ces moments d’échange dans la nuit froide ont été un vrai baume au cœur. Puis, lors d’une pause stratégique, j’ai pris 30 minutes pour une micro-sieste. Sous la pluie qui tambourinait contre l’abri, j’ai retrouvé un semblant de lucidité avant de repartir.
Mais la boue, toujours présente, a rendu les dernières heures particulièrement éprouvantes. Entre 5h et 7h du matin, le mental a vacillé. Le froid, la fatigue et l’épuisement m’ont poussée dans mes retranchements. Heureusement, au petit matin, mon assistance m’attendait, prête à m’accompagner pour les derniers kilomètres.
Le sprint final… ou presque
Les 10 derniers kilomètres m’ont semblé interminables. Le terrain, pourtant plus roulant, ne m’a pas permis de courir. Mon corps était à bout, mon esprit aussi. J’ai marché, parfois titubé, mais toujours avancé. Mon objectif initial de finir en 21 heures était hors d’atteinte, mais à ce moment-là, le chrono n’avait plus d’importance. Ce qui comptait, c’était de franchir cette ligne d’arrivée.
À 35e position chez les femmes, et 5e de ma catégorie, j’ai bouclé ce GRC Trail. Accueillie avec ferveur par les speakers et ma famille, j’ai ressenti une fierté immense. Ce trail, sans artifices, m’a reconnectée à l’essence de la course à pied : un défi brut, dans des paysages sauvages.
Et après ?
Une phrase m’a échappé plusieurs fois : « Plus jamais ça ! C’est trop long ! ». Mais on oublie vite… L’envie de repousser les limites revient toujours.
Si cette histoire t’a inspiré(e), alors toi aussi, ose rêver grand. Peu importe ton défi, avance un pas à la fois, comme sur ce GRC. Chaque pas te rapproche de ta propre ligne d’arrivée.
Et toi, quel est ton prochain défi ? Partage-le en commentaire, j’ai hâte de te lire ! 🏔️✨
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À bientôt ! 💪